L'Observatoire Euro-Med a rapporté qu'au moins 26 Palestiniens, dont 9 enfants, ont succombé à la famine et à un manque d'assistance médicale au cours des dernières 24 heures dans la bande de Gaza assiégée.
L’organisation internationale de défense des droits de l’homme Euro-Med a affirmé, ce mardi 20 mai, que l'augmentation considérable du nombre de décès parmi les personnes âgées, les patients et les enfants est attribuée aux conditions de vie meurtrières imposées intentionnellement par le régime de Tel-Aviv, dans le but d'affaiblir et de nuire à la population du territoire assiégé.
Ces conditions, selon l'organisation basée à Genève, incluent la famine délibérée, de graves souffrances et le refus systématique de soins médicaux, et le blocus total en cours.
L'Observatoire Euro-Med a souligné que l'absence d'un système de surveillance robuste au sein du ministère de la Santé de Gaza a conduit à classer de nombreux décès comme causes naturelles, alors qu'ils auraient pu être évités.
En outre, Euro-Med a indiqué que son équipe de terrain a recueilli, au cours de ces dernières heures, des témoignages inquiétants de personnes âgées, déplacées de force et souffrant de la faim.
Cette organisation a averti que les déplacements continus dus aux bombardements intenses aggravent de plus en plus la crise alimentaire, obligeant les habitants à perdre leurs maigres réserves de conserves, s'ils en possèdent.
« La situation humanitaire à Gaza est catastrophique et la faim a touché toutes les couches de la population » a déploré Euro-Med, avant d’appeler toutes les nations à s’acquitter de leurs obligations légales et à prendre rapidement des mesures efficaces pour mettre fin au génocide en cours dans la bande de Gaza.
L'organisation des droits de l’homme a enfin appelé la communauté internationale à mettre en œuvre des sanctions économiques, diplomatiques et militaires contre Israël en raison de ses violations graves et persistantes du droit international.
L'armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza, le 18 mars, tuant des milliers de Palestiniens et en blessant de nombreux autres, après avoir rompu unilatéralement l'accord de cessez-le-feu de deux mois avec le Hamas et l'accord sur l'échange de prisonniers israéliens contre des Palestiniens enlevés.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, au moins 53 573 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, depuis le déclenchement de la guerre, le 7 octobre 2023, sans oublier plus de 121 688 blessés.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël est également fait l’objet d’une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre sur le territoire côtier assiégé.
